La traduction du bilan comptable, aussi connu sous le nom de balance sheet en anglais, peut paraître complexe. Cela commence par certaines subtilités de vocabulaire à maîtriser lorsque l’on passe du français à d’autres langues. Entre les assets et les liabilities, traduire cet état financier nécessite de solides connaissances. Les bénéfices d’une traduction comptable pour les entreprises et leurs investisseurs sont nombreux. Comment faire pour appréhender toutes les subtilités du bilan ? Quelles sont les règles qui s’appliquent au niveau international ?
Comprendre le bilan comptable
Le bilan comptable (ou balance sheet en anglais) représente le patrimoine d’une entreprise à un moment donné. À l’origine de décisions stratégiques majeures, il se doit de refléter la réalité. Il se distingue en deux grandes catégories :
- Actif (assets en anglais) qui rassemble les immobilisations, les stocks, les créances et les disponibilités ;
- Passif (liabilities en anglais) qui contient les capitaux propres et les dettes.
Le total de l’actif doit être égal au total du passif. On parle aussi d’équilibre du bilan. Pour ce faire, le bénéfice ou la perte de l’entreprise issue de son compte de résultat à date du bilan doit se retrouver dans le capital, en haut du passif.
Bon à savoir
Le mot bilan vient de l’italien bilancio qui signifie « équilibre ». On retrouve cette logique dans le vocabulaire anglais avec balance. Balance sheet veut donc littéralement dire : feuille d’équilibre !
Tout comme pour le compte de résultat, la présentation du bilan en France est régie par des règles comptables spécifiques issues du Plan comptable général (ou PCG). Cet état financier doit en effet respecter les principes suivants :
- Non compensation, qui stipule que les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément ;
- Permanence des méthodes, qui oblige la société à utiliser la même logique dans la valorisation de son patrimoine ;
- Prudence, qui préconise la comptabilisation de provisions au cours de la période en cas de risque identifié ;
- Indépendance des exercices, qui établit une limite claire entre l’exercice actuel et celui de l’année antérieure.
La traduction d’un bilan comptable ne peut pas déroger à ces principes, et ce quelle que soit la langue.
Lire aussi : Les principales différences entre le compte de résultat français et anglais
Les défis de la traduction comptable pour le bilan
Les différents référentiels comptables internationaux
La traduction d’un bilan comptable n’est pas qu’une affaire de mots. En effet, elle doit s’appuyer sur les normes locales en vigueur.
Au niveau européen, c’est le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) qui s’applique pour les entreprises cotées. Sa gouvernance revient à l’IASB (International Accounting Standards Board), dont les bureaux se trouvent à Londres. De l’autre côté de l’Atlantique, les états financiers américains doivent être en ligne avec les Generally Accepted Accounting Principles, ou US GAAP. Ils sont issus de la loi Sarbanes-Oxley (SOX) de 2002.
Bien qu’il existe de nombreux points communs entre ces deux référentiels, leur philosophie n’est pas la même. Les IFRS sont principle-based (basés sur les grands principes comptables), tandis que les US GAAP sont rule-based (fournissant des règles détaillées ne laissant aucune place à l’ambiguïté). Cela génère des différences en comptabilité, notamment sur :
- La reconnaissance des revenus dans le compte de résultat ;
- La comptabilité des inventaires ;
- L’évaluation et l’amortissement des actifs au bilan.
L’exactitude des termes comptables et financiers
À l’instar de tout autre état financier, la traduction d’un bilan comptable nécessite une précision absolue dans le vocabulaire utilisé. L’information apportée doit en effet être la plus claire possible afin d’être une base solide pour la stratégie financière de la société.
Certaines difficultés sont liées à l’exactitude de la traduction elle-même. C’est notamment le cas pour les amortissements en ce qui concerne le passage du français à l’anglais.
- Le terme depreciation fait référence à la perte de valeur d’un actif au fil du temps et s’applique plus aux immobilisations corporelles, comme les machines ou les bâtiments.
- En opposition, le terme amortization définit la méthode de diminution des coûts d’un actif sur la durée. Il concerne les immobilisations incorporelles, comme les brevets ou les fonds de commerce.
Afin de ne pas s’y perdre, voici un tableau rassemblant le vocabulaire principal du bilan dans la langue de Shakespeare :
Français | Anglais |
---|---|
Bilan | Balance Sheet |
Compte de résultat | Income statement ou Profit and Loss |
Actif | Assets |
Passif | Liabilities |
Immobilisations | Fixed assets |
Stocks | Inventories |
Créances | Receivables |
Disponibilités | Cash |
Capitaux propres | Equity |
Dettes | Payables |
Le cours de la monnaie utilisée dans le bilan traduit
Si la devise monétaire est différente entre le bilan d’origine et sa version traduite, il est capital d’utiliser le bon taux de change.
Comme le bilan représente le patrimoine de l’entreprise à un instant T, le cours de la monnaie devra être celui de la date d’arrêté des comptes (souvent la date de clôture de l’exercice).
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Importance de la traduction d’un bilan comptable
Depuis plusieurs années, le monde du commerce n’a plus de frontières. Les sociétés se développent de plus en plus à l’étranger.
La traduction du bilan comptable rentre dans le cadre de la conformité réglementaire pour toute entreprise internationale. En effet, il fait partie des documents obligatoires dont la langue doit être adaptée au pays de chaque filiale. Un tel état pourra être exigé dans les situations suivantes :
- Lors de l’établissement des comptes annuels présentés aux actionnaires ;
- Lors d’opérations spécifiques comme une acquisition ou une fusion ;
- Pour rassurer les investisseurs privés ou les banques en cas d’augmentation du capital ou de souscription d’un prêt.
Enfin, posséder un bilan traduit avec expertise et précision facilite les transactions internationales et l’évaluation financière d’une entreprise. Les parties prenantes bénéficient d’une information claire et prennent des décisions en conséquence, sans risquer la mésinterprétation dans leur processus. En plus de rendre la comptabilité totalement transparente, cela diminue aussi la probabilité de litiges.
Lire aussi : Guide pratique de la clôture comptable en anglais
La traduction du bilan comptable est un véritable jeu d’équilibre. Cruciale pour les entreprises internationales, elle renforce la transparence des états financiers de la société.
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