L’art de la traduction juridique français / anglais

Article publié le : 15 Déc, 2022
reunion entre un homme et femme daffaires pour evaluer des concepts juridiques

Avec la mondialisation, traduire certains documents juridiques (statuts, contrats…) devient une nécessité pour établir des relations contractuelles avec des partenaires étrangers, signer des accords transnationaux… Les besoins en traduction juridique français anglais sont en constante augmentation. Quelles sont les caractéristiques de cette prestation linguistique ? À qui faire appel pour assurer un travail de qualité professionnelle à la hauteur des enjeux ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cet exercice complexe.

Traduction de documents juridiques en anglais : dans quels cas ?

À partir du moment où une entreprise française cherche à se développer à l’international, traduire ses documents juridiques devient vite incontournable pour :

  • Effectuer une opération commerciale à l’échelle internationale.
  • Conquérir des marchés étrangers en internationalisant ses produits/services.
  • Développer des partenariats dans le monde entier.
  • Élargir sa clientèle potentielle en traduisant les mentions légales (CGV, CGU…) de son site e-commerce.

Quel que soit le contexte, la traduction juridique en anglais s’impose comme une priorité. En effet, reconnu comme la langue des affaires, l’anglais est utilisé dans de nombreux pays en Europe et à travers le monde : États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie… Une opportunité à saisir pour capter des clients, partenaires et investisseurs anglophones.

La langue anglaise dans le monde : D’après le site l’Ethnologue.com, l’anglais est la 3e langue la plus parlée par les locuteurs natifs. Mais elle est également la 1re langue la plus parlée dans le monde (par les natifs et ceux qui ne le sont pas).

Si les situations exigeant des traductions juridiques sont nombreuses, la typologie des documents à traduire l’est tout autant. Décisions de justice (assignations…), dépôts de brevet ou de marque, statuts de société, contrats de fusion-acquisition dans un contexte international ou de cession d’entreprises, bilans, rapports annuels, RGPD…

Quelle que soit la nature du document, la traduction juridique en anglais ne consiste pas en une simple transposition linguistique. Il s’agit d’un exercice plus complexe.

Les spécificités de la traduction juridique en anglais

Notamment lorsqu’il s’agit de passer du français à l’anglais, la traduction juridique doit respecter 2 impératifs :

  • Être rigoureusement fidèle et conforme au contenu d’origine. La précision est mise, car la moindre approximation ou erreur pourrait avoir des conséquences très préjudiciables.
  • Être transposée dans le système juridique anglo-saxon (Common Law). En effet, le contenu traduit doit être équivalent au contenu source, et non identique. Et ce, afin de garantir la validité du document légal dans le pays visé en fonction des normes et réglementations en vigueur. Il est donc nécessaire d’effectuer une adaptation pertinente entre 2 environnements juridiques (droit romain et droit anglo-saxon) qui utilisent 2 terminologies juridiques spécifiques pour définir leurs propres concepts.

À noter : pour que le document traduit ait la même valeur juridique en France et à l’étranger, il faut fournir une “traduction certifiée conforme à l’original”. Seul un traducteur assermenté, c’est-à-dire un expert traducteur agréé par la Cour de cassation ou auprès d’une cour d’appel, est habilité à certifier une traduction.

 

Pour aller plus loin consultez notre article sur le lexique incontournable de l’anglais juridique.

Traduction juridique en anglais britannique ou américain : comment faire le choix ?

Tout dépend à quelle cible est destiné le document à traduire !

Il faut privilégier :

  • L’anglais britannique si la traduction juridique est utilisée au Royaume-Uni.
  • L’anglais américain si le destinataire est originaire d’US ou du Canada.

Lexique des termes juridiques français/anglais : des exemples

Chaque pays et chaque langue disposent d’une terminologie juridique bien particulière.

Il est donc souvent difficile de traduire des termes juridiques, notamment du français à l’anglais et inversement.

Voici quelques exemples :

  • La formule “Don’t acte” figurant à la fin d’un acte juridique français n’a pas d’équivalent strict dans la langue anglaise. En fonction du contexte, elle peut être traduite par “whereto I attest, “duly registered » ou “duly acknowledged”.
  • Certains termes sont propres au droit français. Il est généralement préconisé de garder le terme d’origine dans le document traduit et de proposer une traduction entre parenthèses. C’est le cas par exemple pour certaines juridictions comme “tribunal de première instance” (“court of original jurisdiction” ou “court of first instance”) et “tribunal de grande instance” (“court of first instance of general jurisdiction”).
  • Selon le contexte, le terme anglais “debarment” peut se traduire en français par “exclusion”, “interdiction”, “suspension” ou “privation d’un droit”.
  • Le terme “license” en anglais peut être traduit de plusieurs manières en français : licence, autorisation, permis, agrément. Mais dans certains cas, il peut également simplement signer “un droit”, synonyme de “right”. À noter : ce mot s’orthographie “licence” en anglais britannique et “license” en anglais américain.

Le saviez-vous ? Frédéric Houbert est l’auteur de 2 ouvrages de référence sur la question : le Guide pratique de la traduction juridique anglais/français (2005) et le Dictionnaire de terminologie juridique anglais-français (2e édition 2020).

À lire aussi : Les 33 termes juridiques les plus utilisés

Faire appel à un traducteur juridique : un expert à la hauteur des enjeux

Vous l’avez compris : traduire un document juridique en anglais ne s’improvise pas !

Étant donné la technicité de ce type de prestation linguistique, utiliser un dictionnaire français anglais ne suffit pas. De même, un traducteur généraliste ne peut s’acquitter de cette mission d’expertise, même s’il a suivi une formation en anglais juridique (legal english).

La solution ? Faire appel à un traducteur professionnel spécialisé en traduction juridique, un partenaire natif à la fois expert linguistique et juriste.

De langue maternelle anglaise et natif du pays visé, ce traducteur maîtrise les 2 langues de travail. Mais il possède également des connaissances pointues en droit (terminologies propres au secteur et systèmes juridiques en vigueur), notamment après avoir acquis une solide expérience dans ce domaine (ancien notaire, avocat…).

Ce spécialiste connaît parfaitement toutes les subtilités du vocabulaire juridique français et anglais. De plus, il est capable de réaliser un exercice de droit comparé pour trouver les notions juridiques équivalentes d’un système à un autre.

Effectuer une traduction juridique en anglais est un art que seul un traducteur professionnel natif expert en traduction et en droit comparé maîtrise. À condition qu’il soit spécialisé dans le domaine concerné : droit des affaires, droit commercial, droit des assurances, droit des sociétés, droit civil… Selon vos besoins, mieux vaut solliciter une agence de traduction juridique. Elle missionnera le bon spécialiste parmi son large réseau de traducteurs juridiques.

 

Article rédigé par : BILIS