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Rapport de gestion : définition, utilité et cadre réglementaire

Professionnel réalisant le rapport de gestion de l'entreprise sur son ordinateur

Le rapport de gestion accompagne les comptes annuels. Véritable tableau de bord narratif, il expose la situation financière, l’évolution de l’activité et les perspectives de l’entreprise. Mais à quoi sert-il concrètement, qui doit le rédiger et que doit-il contenir ? Suivez notre guide avant la clôture de l’exercice.

 

 

Définition et portée du rapport de gestion

Le Code de commerce (article L.232-1) définit le rapport de gestion comme un document établi par la gérance ou le conseil d’administration qui « rend compte, pour chaque exercice, de la marche des affaires ». Il complète les comptes annuels en apportant une dimension qualitative : analyse du chiffre d’affaires, commentaires sur le résultat, indicateurs de trésorerie.

Ces documents deviennent, dès la création de la société, un prolongement naturel des statuts et constituent une garantie de bonne gouvernance.

Il complète les comptes annuels en :

Dans une SAS ou une SARL, ce rapport constitue la base de l’assemblée ordinaire annuelle chargée de l’approbation des comptes, puis il est déposé au greffe du tribunal de commerce.

Dans le cas d’une SASU, le président unique présente le rapport, alors qu’en EURL cette mission revient au gérant associé unique.

 

 

À quoi sert le rapport de gestion pour les parties prenantes ?

Le management report est bien plus qu’une formalité :

Il sert aussi de référence lors de l’émission de nouvelles actions, en apportant une transparence accrue aux investisseurs.

 

 

Cadre réglementaire : quelles sociétés sont concernées ?

Obligation générale

L’obligation vise toutes les sociétés commerciales (SA, SAS, SARL, SCA, SNC) et toute entité tenue d’établir des comptes annuels, sauf dispense pour les petites sociétés (art. L.123-16). Pour les groupes, un rapport de gestion consolidé accompagne les états financiers consolidés. Le droit français précise, aux articles R.232-1-1 et suivants, la forme et le fond attendus de ce document. Ces documents constituent une exigence légale incontournable pour chaque clôture d’exercice.

Quelles dispenses ?

À la date d’arrêté des comptes et, le cas échéant, lors de la demande de dispense, l’entreprise doit justifier du respect des seuils.

Le saviez-vous ?

Depuis le décret 2024-178, les entreprises qui ne dépassent pas deux des trois seuils : 7,5 M€ de total bilan, 15 M€ de chiffre d’affaires net ou 50 salariés sont dispensés de rapport de gestion ; la mesure est codifiée à l’art. L.232-1 IV. Elles restent cependant concernées par la publication ESG dès qu’elles franchissent les seuils CSRD. À la date de clôture, et le cas échéant, le rapport doit être actualisé pour refléter les faits marquants postérieurs.

Fréquence, délais et langue

Impact de la CSRD

La Corporate Sustainability Reporting Directive (EU 2022/2464) s’applique aux exercices ouverts après le 1ᵉʳ janvier 2024 pour les entités dépassant 250 salariés, 40 M€ de chiffre d’affaires ou 20 M€ de total bilan. Un chapitre ESG étoffé devient alors obligatoire dans le rapport. Les obligations relatives au chapitre ESG sont détaillées dans les articles R.232-1-12 et suivants du Code de commerce.

 

 

Que doit contenir un rapport de gestion conforme ?

Bloc d’informations Contenu minimum (art. L.232-1, R.232-1-1)
Situation financière et résultats Analyse du total bilan, évolution du chiffre d’affaires, dettes, trésorerie
Principaux risques et incertitudes Risques de marché, de crédit, cybersécurité
Activités de R & D Montants investis, innovations attendues
Perspectives Objectifs stratégiques, prévisions à moyen terme
RSE/CSRD Informations environnementales, sociales, gouvernance (≥ 500 salariés)
Dividendes Distributions proposées et politique future

 

Il convient aussi d’expliciter la politique future de dividendes et toute mise en réserve éventuelle du résultat.

À noter : le rapport de gestion ne doit pas être confondu avec l’annexe comptable, qui fournit des détails chiffrés sur les comptes annuels. Pour approfondir la structure de cette annexe, consultez notre dossier.

Bonnes pratiques rédactionnelles

 

 

Quand et pourquoi traduire votre rapport de gestion ?

Les opérations de fusion-acquisition internationales, l’entrée au capital d’un fonds étranger ou le dépôt dans un autre État rendent la traduction indispensable. Mais au-delà des obligations, traduire votre rapport de gestion permet aussi de renforcer la transparence auprès de vos partenaires internationaux, de valoriser votre gouvernance d’entreprise et de sécuriser vos échanges dans un contexte transfrontalier.

Dans un environnement économique de plus en plus globalisé, vos actionnaires, investisseurs, banques ou autorités de régulation attendent une communication claire et accessible, dans leur propre langue. La traduction professionnelle du rapport de gestion devient alors un levier de crédibilité et un outil de pilotage stratégique, au même titre que vos comptes consolidés ou vos documents de reporting extra-financier.

Chez Bilis, traducteur financier assermenté, nous garantissons :

Pour vos rapports annuels et bilans, offrez des traductions professionnelles à vos actionnaires.

 

 

Le rapport de gestion est plus qu’une obligation : c’est un levier de confiance pour les investisseurs et un outil de pilotage pour la gestion d’entreprise. Qu’il s’agisse d’une SAS innovante ou d’une SARL familiale, respecter le cadre légal et enrichir le contenu renforce la crédibilité des comptes annuels.

Vous devez le traduire ou le faire légaliser avant la prochaine assemblée ? Contactez Bilis : nos experts financiers et juridiques, basés à Paris, sécurisent votre démarche dans toutes les langues clés du business.

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